Appel à contributions
Date limite : 21 novembre 2014
« Vivre ensemble c’est passer d’un espace à un autre, en essayant le plus possible de ne pas se cogner », écrivait G. Perec. Sans tomber dans des lieux communs, il est pourtant inévitable de rappeler que la délimitation, dont la frontière est généralement l’expression la plus aboutie, est une exigence sociale (« largo sensu ») immuable. C’est par un acte de différenciation que s’opèrent les processus individuels ou collectifs de fondation identitaire, de construction du groupe et de l’altérité. C’est le tracé d’une limite qui permet de matérialiser l’appropriation d’un espace par un individu ou par une entité corporative. A l’ère moderne, la frontière est un instrument de séparation entre souverainetés. Il faut se garder de tout anachronisme dans l’appréhension du phénomène frontalier et des différends qu’il a suscités à travers l’histoire ancienne et contemporaine. Sans doute, la frontière est-elle apparue dès l’antiquité la plus reculée. Mais elle a changé d’aspect, de fondements et de fonctions avec le temps. Quoi de plus différents des zones tampon séparant les empires que les sas technologiques aujourd’hui mis en place dans les aéroports ?
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