Ministère de la Justice
 
 

03 juin 2014

Réaliser un reportage en prison

Modalités et conditions

Qui peut faire une demande de reportage ?

Journaliste titulaire de la carte de presse.

 

Comment faire une demande de reportage ?

Vous pouvez adresser votre demande au service communication de la direction de l’administration pénitentiaire du ministère de la justice :

Votre demande écrite doit comporter :

  • le média (agence, chaîne de télévision, radio, journal, presse papier, société de production, site internet etc.),

  • le sujet,

  • le contexte général du reportage,

  • l'émission ou le dossier auquel il est destiné,

  • les délais.

Comment se déroule la procédure après la demande ?

Toute demande de reportage filmé, enregistré, photographique ou écrit, dans les services pénitentiaires doit faire l’objet d'une autorisation écrite par un directeur interrégional ou le service de la communication de la direction de l’administration pénitentiaire.

Y-a-t-il des conditions particulières à respecter pour réaliser un reportage en détention ?
  • Les personnels pénitentiaires :

  • Ils peuvent, avec leur accord, être filmés, photographiés, ou interviewés, dans le cadre d'un reportage sur leur lieu de travail. Toutefois, comme tout fonctionnaire, ils sont soumis aux obligations de réserve et de discrétion professionnelle et doivent obtenir au préalable l'accord de leur chef d'établissement, de service, ou de leur directeur interrégional.

  • Les personnes détenues :

  • Il est de règle de ne jamais autoriser de reportage à caractère individuel. Le droit à l’image des personnes détenues doit être strictement respecté tel que prévu par l’article 41 de la loi pénitentiaire du 24 novembre 2009 qui précise que « Les personnes détenues doivent consentir par écrit à la diffusion ou à l’utilisation de leur image ou de leur voix lorsque cette diffusion ou cette utilisation est de nature à permettre leur identification.

    L'administration pénitentiaire pourra s'opposer à la diffusion ou à l'utilisation de l'image ou de la voix d'une personne condamnée, dès lors que cette diffusion ou cette utilisation est de nature à permettre son identification et que cette restriction s'avère nécessaire à la sauvegarde de l'ordre public, à la prévention des infractions, à la protection des droits des victimes ou de ceux des tiers ainsi qu'à la réinsertion de la personne concernée. Pour les prévenus, la diffusion et l'utilisation de leur image ou de leur voix sont autorisées par l'autorité judiciaire
    ».

  • Les interviews :

  • Les détenus interviewés doivent impérativement être volontaires, majeurs et condamnés définitifs.

    Les faits ou raisons qui ont conduit la personne à l'incarcération en aucun cas être précisés.

    Concernant les condamnés mineurs, toute demande d’interview doit faire l’objet d’une autorisation du Directeur de l’administration pénitentiaire, sous réserve de l’accord préalable du mineur et de la ou des personnes détenant l’autorité parentale.

Quelles sont les modalités pratiques de tournage ?

L'équipe de tournage doit être la plus légère possible. Les noms des membres de l’équipe (journaliste, cameraman, technicien, photographe, etc.) ainsi que les copies de leur pièce d'identité et carte professionnelle sont à communiquer au service de communication de l’administration pénitentiaire en amont du reportage.

Le chef d'établissement fixe les conditions matérielles dans lesquelles le tournage peut se dérouler. Il peut à tout moment demander l'arrêt temporaire ou définitif du reportage en cas d'incidents ou si la présence de l'équipe constitue un trouble au bon déroulement de la prise en charge au sein de la structure.

Les reportages accordés par l'administration pénitentiaire sont susceptibles de faire l'objet d'une utilisation à des fins pédagogiques dans le cadre de la formation des personnels pénitentiaires.

 

Réaliser un film en prison

 

Accompagner un parlementaire lors d'une visite en prison

L’article 719 du code de procédure pénale autorise les députés, les sénateurs et les membres du Parlement européen à visiter à tout moment les établissements pénitentiaires. Depuis la loi du 17 avril 2015, ils peuvent, lors de leur visite, être accompagnés par un, ou plusieurs journalistes (au maximum cinq).

Le décret du 20 mai 2016 définit les modalités d’accompagnement de ces visites par les journalistes, précisées dans la note du 20 janvier 2017.

Il s’agit ainsi de permettre aux représentants de la Nation et aux journalistes de constater la réalité des conditions de détention. La présence éventuelle de journalistes aux côtés des parlementaires vise à permettre de couvrir la mission de contrôle de ces derniers et faire connaître au grand public la réalité carcérale.

Deux notices, ci-après, précisent les conditions dans lesquelles les parlementaires et les journalistes peuvent visiter un établissement pénitentiaire.

En savoir plus sur les visites parlementaires des établissements pénitentiaires :

 

 

 

 

 
 
 
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