Ils travaillent pour la justice
Le saviez-vous ?
Plus de 76 000 personnes travaillent pour le ministère dans toute la France. Parmi eux, on compte 31 000 personnes dans les juridictions et 35 000 dans les établissements pénitentiaires. Pour protéger les mineurs, ce sont 8 000 personnes qui travaillent dans les juridictions, des centres éducatifs et certaines prisons.

Ils travaillent pour
la justice

Tous les gens qui travaillent pour le ministère n'ont pas la même mission. Ils ont des statuts et des pouvoirs différents mais tous participent aux missions de la justice.
Les juges rendent la justice. Ce sont des magistrats, comme les procureurs qui sont eux chargés de veiller à l'application de la loi et poursuivre les auteurs d'infractions. Les magistrats font partie de l'autorité judiciaire, pouvoir indépendant du ministère mais c'est le ministère qui leur donne les moyens de travailler (bureaux, ordinateurs, etc.)

Auprès des magistrats et dans les tribunaux et maisons de justice et du droit, les greffiers assurent plusieurs missions : assistance du magistrat, respect de la procédure, contacts avec les justiciables et avocats.

Le ministère de la Justice dirige aussi deux administrations qui travaillent pour la justice. L'administration pénitentiaire assure l'exécution des peines en gérant les prisons dans lesquelles travaillent les surveillants pénitentiaires. La protection judiciaire assure la même mission mais en faveur des mineurs, c'est-à-dire les enfants ; ses agents les plus connus sont les éducateurs.
Le saviez-vous ?
Pour devenir juge ou procureur, il faut réussir le concours de l'École nationale de la magistrature (ENM). Les juges sont nommés par le président de la République après approbation du Conseil supérieur de la magistrature. En savoir plus...

Les juges

Les juges sont des magistrats qui rendent la justice. Ils tranchent les conflits et jugent les personnes poursuivies devant eux.

Lors des procès, les juges conduisent les débats du tribunal et de la cour. Ils décident à qui donner raison ou de la culpabilité. Ils le font en toute impartialité. Pour garantir leur indépendance, la Constitution dit que les magistrats du siège sont inamovibles, c'est-à-dire qu'on ne peut les changer de fonction ou de lieu de travail sans leur accord.

Chaque juge prend les décisions seul ou avec ses collègues selon ses collègues. Il ne demande l'avis de personne et on ne peut lui imposer une décision. Par exemple, il ne fait pas vérifier sa décision par le président du tribunal. Évidemment, il prend la décision après avoir consulté le dossier, écouté les parties et l'avis du procureur.

Si on appelle les juges des « magistrats du siège », c'est parce que pendant les audiences, ils restent assis tout au long des débats. Cela les différencie des procureurs, (magistrats du parquet), qui sont assis durant les débats mais se lèvent dès qu'ils prennent la parole.

Ils jugent les affaires pénales ou civiles. Certains juges exercent plusieurs fonctions au sein du même tribunal, d'autres sont spécialisés :
  • le juge aux affaires familiales prononce les divorces, séparations et leurs conséquences ;
  • le juge d'instruction dirige les enquêtes sur les crimes et les enquêtes les plus complexes ;
  • le juge des enfants, qui est le spécialiste des problèmes de l'enfance.
Le saviez-vous ?
En latin, le procureur est celui qui agit pour le compte d'autrui. C'est bien ce que fait le procureur de la République en représentant la société. À l'audience, il se lève lorsqu'il pose une question et pendant ses réquisitoires. C'est cette tradition qui explique que les procureurs sont appelés la « magistrature debout ». On les appelle aussi le « parquet » ou le « ministère public ». En savoir plus...

Les procureurs

Les procureurs sont des magistrats dont le rôle est de représenter la société et de défendre ses intérêts devant la justice. Ils assurent cette mission avant, pendant et après le procès.

Pour cela, ils veillent à l'application de la loi tout au long d'une procédure :
  • ils dirigent les enquêtes de police judiciaire en orientant le travail des services tels que la police et la gendarmerie;
  • ils poursuivent les personnes suspectées d'avoir commis une infraction et, lors des audiences, proposent une sanction, c'est ce que les juristes appellent l'action publique;
  • ils assistent aux audiences pour y représenter la société, ils requièrent (demandent) l'application de la loi et proposent une décision ou une peine (que le juge n'est pas obligé de suivre);
  • ils sont chargés de l'exécution des peines.
S'ils sont forcément présents à l'audience pénale, ils n'interviennent pas dans toutes les affaires civiles.

Chaque tribunal a ses juges et ses procureurs. Le procureur de la République dirige le parquet d'un tribunal, le procureur général celui d'une cour d'appel. Pour assurer toutes les missions, d'autres procureurs travaillent auprès de la juridiction : ce sont les substituts, les vice-procureurs, procureurs adjoints, etc.

Comme pour les juges, pour devenir procureur il faut réussir le concours de l'École nationale de la magistrature (ENM).
Le saviez-vous ?
Pour devenir greffier, il faut être titulaire d’un diplôme de niveau bac + 2, puis passer le concours de l'École nationale des greffes. Il faut ensuite suivre une formation de 18 mois dispensée dans cette école, à Dijon.
  Pour devenir directeur des services de greffe judiciaires, le parcours d'études est presque le même que pour un greffier. Il doit cependant être titulaire d'une licence (bac +3) avant de passer le concours. En savoir plus...

Les greffiers

Les greffiers sont des agents de la fonction publique indispensables à la bonne marche de la Justice.

Ce sont avant tout des techniciens de la procédure. Leur nom vient du verbe grec "graphein" qui signifie « écrire », et ils écrivent beaucoup !

Avant les audiences, ils préparent les dossiers en envoyant les convocations des parties, classent les pièces du dossier, et répondent aux questions des avocats et parties : c'est la mise en état du dossier.

Pendant l'audience, ils prennent note du contenu des interventions de chacun et aident le magistrat avec les pièces du dossier.

Après l'audience, le magistrat rédige son jugement et le greffier le met en forme. Il signe à côté du magistrat pour authentifier la décision.
Le saviez-vous ?
Les conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation travaillent en prison ou avec les personnes condamnées mais non incarcérées. Ils les aident dans leurs démarches d'insertion (travail, logement, formation) pour bien préparer leur sortie. Ils apportent aussi aux magistrats des informations sur le déroulement de la peine de chaque personne condamnée. En savoir plus...

Les surveillants
pénitentiaires

Ce sont des agents de l'administration pénitentiaire, la direction du ministère de la Justice qui gère les prisons et participe à la réinsertion des personnes condamnées.

Les surveillants assurent l'ordre et la discipline dans les prisons. Présents de jour comme de nuit, les surveillants accompagnent et encadrent la vie des détenus au sein de la prison : déplacements (visites, cours, activités, promenade, etc.), fouille des cellules (certains objets sont interdits en prison).

Ils travaillent en uniforme car ils sont garants de la sécurité publique dans la prison. Ils ont un grade : surveillant, surveillant brigadier, premier surveillant, major, lieutenant, capitaine, commandant... Certains ont des tâches spécifiques : surveillance des bracelets électroniques, moniteurs sportifs, membre d'une équipe de sécurité renforcée, chef d'établissement pénitentiaire, responsable de plusieurs bâtiments de détenus, etc.

Ils ne sont pas que là pour « garder » les détenus mais aussi pour veiller à leur sécurité et leur santé. D'ailleurs ils aident à leur réinsertion aux côtés des agents d'insertion et de probation.
Le saviez-vous ?
Il existe aussi des éducateurs qui travaillent pour des associations ou des institutions. S'ils ne travaillent pas directement pour l'État, celui-ci leur confie certaines missions comme s'occuper de jeunes en danger dans des foyers d'accueil. Ils font partie de structures partenaires de la justice : c'est le secteur associatif habilité. En savoir plus...

Les éducateurs PJJ

Agents de terrain, les éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse s’occupent des mineurs délinquants et des mineurs en danger.

Ils le font dès le début du parcours judiciaire d'un enfant en s'entretenant avec lui en proposant des solutions éducatives aux magistrats.

Ce sont eux qui prennent en charge les mineurs que la justice leur confie. Ils rendent alors compte aux magistrats de l'évolution du mineur et de la mesure éducative.

Ils le suivent et le conseillent au quotidien pour sa vie en famille, à l'école ou dans son apprentissage. Ils le font aussi dans des lieux de placement : établissement de placement éducatif, centres éducatif renforcé, centre éducatif fermé ou encore la famille où il a été placé. Les éducateurs interviennent également auprès du mineur lorsqu'il est mis en détention.

L'éducateur travaille en équipe avec ses collègues, mais aussi des professeurs, des psychologues, etc.

Les éducateurs sont donc en contact avec les jeunes, ils doivent se montrer pédagogues et être un repère stable pour lui : fermes mais à l'écoute.