Lundi 11 février 2019, Perrine Simon a reçu des mains de Nicole Belloubet, garde des Sceaux, le Prix Vendôme 2018. La Mission de recherche Droit et Justice est partie rencontrer la lauréate pour recueillir ses premières impressions. Interview.
Laetitia L-H : Vous avez reçu le Prix Vendôme 2018 des mains de Nicole Belloubet lors de la cérémonie de remise ce lundi 11 février au ministère de la Justice place Vendôme, qu’avez-vous ressenti ?
Perrine Simon : Un immense plaisir et un grand honneur puisque la ministre de la Justice a pu elle-même remettre ce Prix. C’est très gratifiant de recevoir le Prix Vendôme puisque c’est une très haute distinction et une reconnaissance d’un travail académique de longue haleine.
Laetitia L-H : Que représente pour vous le Prix Vendôme ?
Perrine Simon : La distinction d’un travail de qualité en droit pénal qui intéresse la justice et particulièrement la distinction d’un travail qui intéresse spécifiquement l’action normative du ministère de la Justice.
Laetitia L-H : Avoir obtenu le Prix Vendôme va vous ouvrir de nouvelles perspectives, la première sera de pouvoir publier dans la revue Droit pénal comme le propose le partenaire du Prix LexisNexis, qu’en pensez-vous ?
Perrine Simon : C’est très intéressant pour un jeune chercheur de pouvoir valoriser son travail, cela permettra une diffusion et une communication sur la thèse, qui va par ailleurs sortir prochainement chez Bruylant, dans la collection Droit de l’Union européenne, donc cela en permettra une diffusion plus large, ce dont je me réjouis.
Laetitia L-H : Quels sont vos futurs projets professionnels ? Pensez-vous prolonger vos travaux sur ces thématiques ?
Perrine Simon : A l’heure actuelle je travaille pour l’Université du Luxembourg, au Laos, en tant qu’officier de liaison. Je prévois d’y rester pour un temps, en parallèle je continue à écrire sur la thématique du droit pénal de l’Union européenne. Plusieurs articles sont en cours cette année, liés à la thèse, sur la politique d’incrimination de l’Union européenne, sur la construction de la jurisprudence de la Cour de justice en matière de droit pénal et puis je me suis aussi engagée à écrire une monographie sur le parquet européen.
Laetitia L-H : Quels sont les moments de la cérémonie de remise du Prix Vendôme qui vous ont le plus marqués ?
Perrine Simon : Le moment des discours : j’ai trouvé que les discours étaient très travaillés comme celui de la directrice de la DACG, Catherine Pignon. Des discours très travaillés, personnalisés qui touchaient à la recherche et puis aussi à mon travail. Évidemment le discours de mon directeur – c’est toujours très important pour le docteur – m’a beaucoup touchée et puis je retiens la présence de Nicole Belloubet et sa spontanéité à rompre un peu le protocole.
Laetitia L-H : Quels éloges sur votre travail de thèse vous ont particulièrement touchés dans les discours ?
Perrine Simon : La reconnaissance d’un engagement à travers mes travaux. C’est quelque chose qui était délicat, on a toujours peur de prendre position mais c’est une des qualités de mon travail qui a été reconnue, un positionnement sur l’Union européenne, sur l’Europe et aussi sur le droit pénal pour une certaine philosophie pénale, libérale et humaniste. C’est évidemment très gratifiant et je suis contente que le ministère de la Justice distingue une telle prise de position. J’espère que cela inspirera les prises de position françaises dans la négociation de la législation pénale européenne.
Propos recueillis par Laetitia Louis-Hommani
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Les photos de la cérémonie