Colloque
Date : 26 mars 2015 - 27 mars 2015
A l’occasion du cinquantième anniversaire du décès de Henri Lévy-Bruhl (1884-1964), ce colloque se propose d’explorer l’itinéraire de ce juriste, itinéraire placé sous le signe d’un dialogue constant et fécond avec les sciences sociales et humaines dont il fut un fervent promoteur. L’ensemble de son œuvre d’historien et de romaniste ne cessera de s’alimenter à cette source. Son nom reste, à cet égard, surtout associé à la fondation de la sociologie de droit en France. Figure respectée des facultés de droit, Henri Lévy-Bruhl n’en occupe pas moins une place singulière en raison de ses options méthodologiques et de ses engagements citoyens.
Ce colloque s’efforcera de rendre compte de cette « marginalité officielle », des conditions de possibilité de son œuvre d’historien, de romaniste et d’ethnologue, de ses initiatives nombreuses en faveur d’une sociohistoire du droit.
Afin de restituer les vies savantes du juriste, ce colloque s’organisera autour de 3 axes :
Objets : cet axe sera l’occasion de traiter les sujets de recherche privilégiés par Henri Lévy-Bruhl tout au long de sa carrière. Il s’agira moins de traiter d’un domaine disciplinaire en général (le « droit romain » ou « l’histoire du droit » selon Henri Lévy-Bruhl) que d’aborder les sujets de prédilection de notre auteur et pour lesquels il a laissé des travaux précis : preuve judiciaire, sociétés de commerce, actions de la loi, crime, coutume, délits politiques, etc.
Filiations : cet axe doit s’entendre dans un double sens. Il s’agira à la fois des influences sur Lévy-Bruhl (J. Jaurès, E. Durkheim, M Mauss, L. Lévy-Bruhl,…), mais également de l’influence de Lévy-Bruhl sur ses contemporains et de sa postérité. Cet axe a pour but de mettre en lumière le rayonnement (ou le non-rayonnement) de sa pensée et de son œuvre sur son sol natal et/ou à un niveau international.
Engagements : cet axe vise à mettre en lumière les combats scientifiques et intellectuels de Lévy-Bruhl, ses efforts constants en faveur d’une certaine conception du métier d’historien du droit, et plus généralement de juriste. On pourra ainsi souligner son rôle d’entrepreneur des sciences sociales après 1945, ses efforts pour structurer l’histoire du droit français et du droit romain, etc. Ses engagements politiques, tout particulièrement au sein de la SFIO, pourront ainsi être éclairés mais aussi ses prises de position publiques.