Colloque
Date : 13 novembre 2015
Dans un contexte mondialisé, l’enseignement du droit change aussi. Sous quelles formes, change-t-il ? Doit-
on parler d’internationalisation ou de dénationalisation voire de transnationalisation de l’enseignement du droit ? Ces
différents termes laissent percevoir plusieurs options possibles. Les expériences pédagogiques sont variables selon les contextes
universitaires nationaux. Par exemple, l’enseignement du droit reste fortement national en France ou en Allemagne même
si l’européanisation a permis de décloisonner les systèmes juridiques et donc les systèmes universitaires. La discipline
juridique reste liée à des caractéristiques nationales : le droit concerne l’Etat dans sa structure et ses fonctions. Dans d’autres
pays, les expériences de décloisonnement sont plus anciennes comme au Canada et parfois prennent de nouveaux chemins
qui méritent d’être analysés. Ce colloque a pour objectif de prendre comme objet d’étude l’enseignement juridique dans le contexte global. Cette question est encore trop peu étudiée en France même si elle a connu un regain d’intérêt en raison de l’ouvrage de Christophe Jamin
relatant l’expérience de l’enseignement du droit à Sciences Po (La cuisine du droit, Lextenso, 2012). Au-delà de la polémique, elle mérite d’être examinée car ce qui se joue, c’est à la fois le lien existant entre la formation des juristes et le système juridique qui en est l’objet et également la portée de la formation des juristes sur le système juridique lui-même. Cette relation circulaire sera examinée à l’aune d’expériences étrangères et de l’expérience bordelaise (le parcours international Droit et langues).