Colloque international
Date : 23 mars 2017 - 24 mars 2017
« L’alternativité : entre mythe et réalité »
Regards croisés sur les Modes alternatifs de règlement de conflits (Droit, histoire, anthropologie) »
Ce colloque international est financé par la Mission de recherche Droit et justice.
Il est organisé par le CHAD, le CEJEC et le CDPC et porte un regard interdisciplinaire (Droit, histoire, anthropologie) sur les modes alternatifs de règlement de conflits.
Du 23 au 24 mars 2017
de 8h45 à 17h
Le 23 mars 2017 à l’Université Paris Nanterre, 200 bd de la République, 92000 Nanterre
Amphithéatre Max Weber
Le 24 mars 2017 à la Cour d’Appel de Paris, 10 bd du Palais, 75001 Paris
Première chambre (Escalier Z)
Les modes alternatifs de réglement des conflits (MARC) sont aujourd’hui sous les feux de la rampe et nombreux sont les travaux qu’ils ont déjà suscités. Les questions sont nombreuses, qui interrogent notamment leur place dans l’arsenal judiciaire existant, leur capacité à s’imposer comme véritable alternative et le danger qu’il y aurait à laisser prospérer de telles justices « à l’ombre de l’Etat ».
L’objectif du colloque international organisé par l’Université Université Paris Nanterre les 23 et 24 mars 2017, sans renoncer à une analyse technique, sera de privilégier une approche interdisciplinaire en déployant la problématique des MARC dans le temps et l’espace. Son but est de revenir sur ces justices atypiques, souvent décrites comme sans État, de montrer comment les cultures envisagent la résolution de leurs litiges. Il s’agira aussi de restituer le contexte idéologique dans lequel se sont épanouies les Alternative Dispute Resolution, les liens qu’elles entretiennent avec le mouvement critique qui s’est développé de part et d’autre de la Manche. Que penser, dès lors, de la survie des modes traditionnels de règlement des conflits une fois la communauté mise en contact avec un ordre juridique institutionnalisé ? Même dans les pays de common law, n’y a-t-il pas une certaine utopie à croire à la possibilité d’une justice alternative ? L’histoire et l’anthropologie – à l’aune des précédents romains, médiévaux ou modernes (essentiellement coloniaux) – seront ici sollicitées comme exemples capables de répondre à la difficile question de savoir si des pratiques proprement alternatives ont pu exister, si d’autres façons de traiter la litigiosité ont pu se développer à l’écart des institutions.