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Jean-Claude Farcy
Collection Repère n°657, Paris, 2015, ISBN : 978-2-7071-82890

L’histoire de la justice a été profondément renouvelée au cours des dernières décennies, parallèlement à la place nouvelle acquise par les juges dans la société comme dans leurs rapports avec le pouvoir politique. Ce livre en propose une synthèse en mettant l’accent sur l’évolution des institutions juridictionnelles, de la magistrature et de la façon dont celle-ci régule les conflits civils et réprime les infractions pénales.
Il met en lumière la succession de trois modèles de justice. La révolution de 1789 institue une justice libérale et démocratique fondée sur la souveraineté nationale, les citoyens étant étroitement associés à son exercice. Ce modèle libéral fait place, à partir du Consulat, à celui d’une justice étatisée, contrôlée par le pouvoir politique, exécutif dans les périodes autoritaires, parlementaire sous les régimes républicains. Le mouvement d’émancipation des juges, amorcé dans les années 1970, conduit à s’interroger depuis sur l’existence d’un nouveau modèle : au sein d’un État de droit, la justice aurait acquis sinon une place dominante, du moins plus d’indépendance.