Antoine GARAPON, Denis SALAS
Michalon, Paris, 2008, ISBN : 9782841864256
Pourquoi l’étude des rapports entre droit et littérature est-elle quasi inexistante en France alors que la tradition littéraire y est si riche ?
Ce livre veut réparer cette incongruité en s’intéressant à la façon dont l’un interfère sur l’autre, le nourrit et le pense. La fiction traite sans ménagement les grandes institutions juridiques et réinvente à sa manière le contrat, la personnalité juridique ou la loi. La littérature, que ce soit dans Les Frères Karamazov ou Les Sorcières de Salem, s’empare de la dimension dramatique du procès, qui éclaire l’éternelle confrontation de l’homme et de la loi. Et l’écrivain, de l’affaire Calas à l’affaire Dreyffus, refuse d’assister, impuissant et révérencieux, aux injustices de son temps. La littérature s’approprie le monde du droit, recrée ses personnages, s’efforce d’imaginer la loi.
Cet ouvrage, qui restitue les travaux d’un colloque organisé à la Cour de cassation par l’Institut des hautes études sur la justice, l’Association française pour l’histoire de la justice et l’Ecole nationale de la magistrature vient prolonger le rapprochement du droit et de la littérature initié par la collection « Le Bien commun ».
Antoine Garapon et Denis Salas sont magistrats. Ils ont publié Les Nouvelles Sorcières de Salem : leçon d’Outreau (Seuil 2006).
Avec les contributions de : Jean-Denis Bredin, Brigitte Breen, Benoït Chantre, Jean-Noël Dumont, Gérard Gengembre, Gisèle Mathieu-Castellani, Lissa Lincoln, Philippe Malaurie, François Ost, Anne Simonin, Sandra Travers de Faultrier et Richard Weisberg.
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