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receptionLe droit du travail est l’objet de très nombreuses critiques, dont les manifestations du printemps 2016 qui ont accompagné l’adoption de la loi relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels (dite loi El Khomri) ne sont que l’illustration la plus récente.
Souvent présenté comme un droit difficile à appréhender, dont la complexité résulterait autant de sa technicité que de son foisonnement, le droit du travail est aussi décrié pour sa porosité avec le politique, en même temps qu’on lui reproche d’être un droit sclérosant d’un point de vue économique (au motif que la rigidité de la législation du travail constituerait un frein à l’embauche). Autant de reproches qui justifient, aux yeux de ceux qui les diffusent, les appels à la rationalisation et à la simplification du droit du travail et de son code obèse. Celui-ci a toutefois aussi de très nombreux et tout aussi savants défenseurs.
L’âpreté des débats récents, qui ont d’ailleurs très largement dépassé le cadre des spécialistes, invite alors à s’interroger sur le processus de réception de ce droit. Les contributions réunies dans ce volume, qui offrent des points de vue divers et croisent des approches pluridisciplinaires, permettent d’appréhender la question sur une période relativement longue (XIXe et XXe siècles), afin de déterminer si cette difficile appréhension est inhérente à l’histoire même du droit du travail ou si elle constitue simplement un phénomène lié au contexte économique et social de ce début de XXIe siècle.

Sous la direction de Anne-Sophie Chambost et Alexis Mages, avec les contributions de Cécile Caseau-Roche, Anne-Sophie Chambost, Jean-Jacques Clère, David Deroussin, Karen Fiorentino, David Jacotot, Sylvaine Laulom, Jean-Pierre Le Crom, Jacques Le Goff, Farid Lekéal, Alexis Mages, Florence Rénucci, Laurent Willemez.

LGDJ, coll. « Contextes », avril 2017.