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Le juriste est familier du droit mis en mots. Cette littérature prend différentes formes, les plus fréquentes étant la loi, le jugement, l’acte notarié ou administratif, voire l’adage. L’énoncé du droit ne peut cependant se circonscrire à sa lettre. Il se traduit aussi et peut-être même avant tout par des représentations, à savoir : des images, des mises en scènes, des récits littéraires ou filmiques, des formes, des gestes, des supports ou des signes.

Historiens du droit, historiens de l’art, philosophes se rencontrent pour étudier ces différentes figures du droit depuis l’antiquité jusqu’à la dématérialisation du monde numérique. Leur regard embrasse les représentations classiques (peinture sculpture, livre) ou plus originales voire inédites (cinéma, site internet, objet artisanal, transparence architecturale).

Loin de pouvoir se réduire à une simple illustration de la règle, l’esthétique du droit porte un langage autonome performatif qui peut être, selon les cas, discours ou action. Pourtant ce droit, visuel et visible, passe le plus souvent inaperçu. Renouer avec les représentations du droit, c’est éclairer les rapports entre le droit et ses formes, c’est faire du droit autrement.

Nathalie Goedert (université Paris Sud/OMIJ université de Limoges) et Ninon Maillard (université de Nantes/DCS) sont historiennes du droit. Leurs recherches portent sur l’iconologie juridique à travers des formes artistiques contemporaines (cinéma, images numériques et art contemporain).

Contributions de Stéphane Boiron, Claude Bontems, Luisa Brunori, Franck Carpentier, Antoine Garapon, Nathalie Goedert, Ninon Grangé, Valérle Hayaert, Joël Hubrecht, Yvon Le Gall, Ninon Maillard, Franck Monnier, Jacques Péricard, Jacques de Saint Victor, Philippe Sturmel et Pascal Texier.

Mare & Martin, Coll. Libre Droit, 34€, mars 2017.