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Joël Mekhantar, Raphaël Porteilla (dir.)
Editions Eska, Paris, 2015, ISBN : 978-2-7472-2135-1

De tout temps, la paix a été une préoccupation essentielle des sociétés humaines qui se sont organisées par le droit pour éviter « le fléau de la guerre ». La paix, antithèse de la guerre, intéresse tout naturellement l’État. Comme modèle institutionnel d’organisation des sociétés, l’État, cadre conceptuel de référence, reste concerné à un double titre pour concrétiser juridiquement cette aspiration à la paix. En premier lieu, il faut constater que cette volonté de limiter, voire d’interdire la guerre, a affecté surtout le rapport qu’entretiennent les États entre eux. Tous les États étant égaux dans la société internationale, chaque État doit se soumettre aux obligations découlant des règles du droit international public, qui, par principe, interdisent d’employer la force dans les relations entre les États. En second lieu, il s’est donc avéré nécessaire de considérer l’État sous l’angle de son propre droit public interne, et plus spécialement de son droit constitutionnel, pour promouvoir et imposer cette indispensable dimension pacifique non seulement par les Traités et le droit international mais aussi par la Constitution et le droit constitutionnel. Dans cet esprit, l’idée du colloque de Dijon des 20-21 septembre 2012, qui est à la source de ce livre, est de montrer en quoi et comment les Constitutions (et le droit constitutionnel) peuvent contribuer globalement à conduire tous les États du monde vers cet objectif de paix formulé dans différents textes et normes du Droit international.