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Punir et réparer sont au coeur de l’acte de juger. Mais combien le processus s’avère délicat quand la justice a mal jugé., voire a condamné à mort un innocent. Les différents cas, de Jeanne d’Arc à Patrick Dils et Loïc Sécher, en passant par le chevalier de La Barre, par Baudelaire se voyant amputé de six poèmes des Fleurs du Mal, et par Violette Nozière réhabilitée pour s’être rachetée comme prix de vertu, mettent en avant les défauts de la procédure, les failles humaines, l’opinion pesant à charge ou à décharge, la pression des puissants et des politiques. Ils montrent, avec l’affaire Jules Durand longuement évoquée, comment ont pu réagir les victimes de la justice, jusqu’à en perdre la raison.

La Cour de cassation est la cheville ouvrière de cet ouvrage. Est-ce si facile pour elle de réhabiliter sans remettre en cause les juges que la Loi protège depuis le Moyen Âge ? La solution consiste à mieux penser la procédure, à exercer la justice en humaniste, comme l’a souhaité l’avocat général Raymond Lindon dont ce livre contribue à éclairer la pensée et l’action. Alors, le jugement peut prendre en compte à la fois la vérité des faits et l’honneur des hommes.

Ouvrage réalisé sous la direction de Claude Gauvard. Préface de Denis Salas.

Date de parution : 16/10/2019
Éditeur : Documentation Française (La)  – Collection : Histoire de la justice